about
Nathalie Rothkoff is a plural and polyphonic artist: a visual artist in her own right and with many talents. Painter, colourist, scenographer, she works on and with colors, on and with materials, on and with space.
It uses the matrix that is the grid and, thanks to the pure pigments it uses, it invades the surface of the canvas, wood or paper. Blue, Orange, Pink, Green, Black, White… a personal alphabet echoing the vowels of Rimbaud.
With a repetitive, tireless, almost opinionated gesture, she defines a frame, an interlacing of verticals, colored overlays, that will make matter and light, thickness and color.
At the same time as it veils and hides, the artist’s gesture reveals and reveals. Rothkoff’s relationship with what she creates is twofold: distance and proximity.
And for the spectator, it is the same: he needs distance and look at the work from a distance but he also needs proximity, to approach the canvas and touch it. This is what the wide shots show us, in contrast to the close-ups that reveal the texture and grain of the paint.
PATTERNS
She paints with rigor, handling the brush with precision, repeating an almost austere gesture that makes sumptuous surfaces and voluptuous tones spring up. She plays with the coloured tones of pigments, as the musician does with sounds and resonances.
Paradoxical approach of this painter who, relentlessly, organizes strata, accumulates thicknesses and brings out the patterns. But a pictorial production that also puts the spectator to contribution which becomes one of the constitutive elements of the work. It is the spectator who, by his active gaze, by his movement in space, facing the painting, gives body to the motif, makes it appear and reveals it.
Circle, Ellipse, Vertical, Undulation, Band, Square… again, a personal alphabet of signs that the eye can catch… or not. Because it is this alphabet that makes it possible to move, in subtlety, from the Figure to Abstraction and from Abstraction to the Figure, thanks to movement.
PAPERS
The artist is in constant search. In desire for new colors but also new materials, new tactilities.
This is why she uses multiple and varied media. Not prohibiting itself any experimentation, no support.
As a painter, she goes from canvas to wood and from wood to pleated paper then to paper. But in all these passages, there are constants, leitmotifs that punctuate his journey and research. Because in all these passages, she maintains an unwavering interest for the interaction support/medium.
With the papers, it uses ink and offers us a new chromatic search: another range of shades and modulations. With the papers, his work changes scale and plays on the intimate, presenting itself as so many miniatures and as a new calligraphy.
Nominated by:
Eric LEVY
Selected work:
Ses mélancolies
Social media:
Website:
www.nathalierothkoff.wixsite.com
CV
Trade shows: fairs,residencies
2017 YIA,Foire d’art contemporain ,Bruxelles , Maestrich
2017 FOTOFEVER ,foire photo ,Caroussel du Louvre ,Paris
Residencies et exhibitions
2024 Movement festival Hong Kong
2024 Fragile/intensité performance avec Kay TV compositeur, D.Jungman danseuse ,CAPC Bordeaux
2023 / 2024 Convergence(s) Espace CO42 clichy
2022 Effacement’s comissaire A’topos CAMP des MILLES
2022 Son/Jaune avec KayTV, compositeur Sijia danseuse , Commissaire Yue ; Les CHAMBRES Aubervilliers
2017 Performance , Variation, avec A,Rensy et Yang Hao danseurs MUSEE A4 Cheng du , Chine
2016 On parle de vous , performance avec A Rensy chorégraphe, Galerie CHARBON ,Hong Kong ,AAA Both Art BASSEL
Solo exhibitions
2024 Azur ! commissaire A’topos Marseille
2019 L’opportunité du désir galerie SOBERING, Paris , Bruxelles
2018 Les chambres de sa mémoire commissaires Yue, Qiuchi, ESPACE BOILLY ,Paris
2015 Only RESIDENCE 87 , Paris
2014 octobre Galerie HOSTE RESIDENCE , Bruges Belgique
2014 mars Espace DARNET , Limoges
Group exhibitions
2024 Réminiscences comissaire A’topos Marseille
2022 Pardes commissaire A’topos
2020 Momentum Galerie EPISODIQUE comissaires G.Goldcymer . J.Taieb
2019 La trahison des images Galerie EPISODIQUE G.goldcymer,JTaieb
2019 Great Beauty contempory Art Museum Quanzhou,Chine
2019 Galerie SOBERING ,paris
2017 Trame(s)Galerie EPISODIQUE comissaires G.Goldcymer,JTaieb
2014 juin Kunstsalon SANT , Bruges Belgique
2014 mai Centre MAX JUCLIER(Biennale) Villeneuve-la-Garenne
2011 La ROBINETTERIEe ( S Bacon , G Goldcymer) Paris
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).