Circles
about
Yann Toma, born in 1969, lives and works in Paris. Artist-observer at the UN since 2007, he poses his work and reflection on the border of artistic and civic expression and inscribes it in political and media news (S. Wright).
Both artist and president for life of the company Ouest-Lumière, he has been developing the concept of Energie Artistique (EA) since 1991. West-Lumière brings together light, energy, networks, industrial means of production and the field of globalization. The heterogeneous nature of the artist’s work, between art and pragmatism (R. Shusterman), must not camouflage its underlying coherence.
It is structured according to two guidelines: the principle of reactivation and art as a form of energy (P. Ardenne).
In addition to the photographs, installations and sculptures he creates, the artist produces contextual and participatory works that are sometimes monumental (Dynamo-Fukushima – Grand Palais Paris 2011, Human Energy – COP21 Paris 2015, Human Greenergy Cité interdite Beijing 2016, Vegetal Coats ONU New York 2019, etc.) His artistic work, Integrated into the collection of the Centre Georges Pompidou or to organizations such as the Neuflize OBC Foundation or the Carmignac Foundation, is listed in the inventory of the Fonds National d’Art Contemporain. He is also the co-founder of the movement Maximalisme.
Through his works, Yann Toma is the initiator of organigrams as well as cryptings, that is to say, encrypted languages.
Morse code, Scott code, pigeons, tyres, secret messages are common elements used by him to activate networks that he puts in position to connect quarters, cells or pavilions.
With his objects and sculptures “loaded” Yann Toma avoids the pitfall of archival art (which has developed a lot since conceptual art) by opting for the figure of return, for the idea that the past is like a substance that can instill the present. His physical and geopolitical inscription in the UN framework and its actors places his artistic work at the heart of issues related to climate change and energy in which the artist engages processes of revelation, takes a position with his body by coming into contact with some hidden and open senses that the public itself is able to grasp but that it continually loses sight of because of what the artist identifies as «his conditioning», in particular by not perceiving the masses of natural influx that ensure our relationship with nature.
CV
2022 La grotte aux miracles, installation pérenne, Fondation Royaumont
2021 ON/OFF, dispositif-lumière de transmission à haute fréquence
2020 Artist-Observer, partenariat EBABX-CAPC, Bordeaux
2019
• Capitalocene, Leroy Neiman Gallery, New York
• Transmission Cluj, in Cluj Never Sleeps, Cluj
• Libertate pentru plante si un nou pact pentru umanitate, Timisoara
• Celui qui parlait aux plantes, Centrul de interest, Cluj
2018 Réactivation Ouest-Lumière, Espace Immanence, Paris
2017
• The United Nations General Assembly, performances, New York
• Flux radiants, photographies, Paris Photo, Banque Neuflize, Paris
• Tokyo Tour, série de performances, Tokyo
• The Artist in Residence for life at the UN, série d’interventions, New York
2016
• Human Greenergy, oeuvre monumentale participative, Baitaisi White Dagoba Temple, Beijing Design Week, Beijing
• Human Lux, installation, Musée de l’Homme, IHEST Ministère de la Recherche, Paris
• Ouest-Lumière Papers Show, dessins/drawings, Incognito Art Club, Paris
• Signing Ceremony, drawings, General Assembly, United Nations, New York
• Change Power, Portraits Logan Symposium, BCC, Berlin, Germany
2015 Human Energy, monumental and participative installation,
Eiffel Tower, Paris
2011
• There was chemistry, Walls and bridges, French Embassy, New-York
• Security Council, oeuvre monumentale, La Villette, Paris General Assembly, UN/Nations Unies, New-York
• Dynamo Fukushima, RMN-Grand Palais, Paris, Incursion en la ONU, Bogota, Colombia
• WIKILEAKS, Les câbles litigieux Ouest-Lumière, Incognito ArtClub, Paris
• Geysir Ouest-Lumière, Abbaye de Royaumont, France
• Transmission Karlsruhe, Kamuna, Karlsruher Museumsnacht,
Karlsruhe, Germany. Security Council, UN/Nations Unies, New-York, USA
2010 Hypertension & Flux radiants, école de médecine de Paris
2009 Dynamo POST-BANKRUPT, Musée Zadkine, Paris. CROSSING WAYS, ONU, New-York, USA
2008 Ouest-Lumière Collection, Musée EDF Electropolis, Mulhouse, France
2007 Part de Jouissance 2, Centre d’Art Contemporain d’Epinal, Epinal, France
2005
• Ouest-Lumière 1905-2005, CCC, Tours13
• Ouest-Lumière, Centre d’art La Passerelle, Brest
2004 Ouest-Lumière, Les Brasseurs, Liège, Belgique
2003 Procédure de Rappel, BNF Bibliothèque nationale de France, Paris
2002 Contrôle qualité, Galerie Patricia Dorfmann, Paris
2001 Crimes sur commande, Espace huit novembre, Paris Début de Transmission – Lumières d’hiver – Cité universitaire – installation participative autour de la notion de Paix
1999 Les nuits de Plovdiv, Affaires culturelles de la Ville de Paris, AFAA (Association Française d’Action Artistique), Paris
1997 L’Usine fantasmagorique, Centre d’art et de culture de la Ferme du Buisson, Noisiel, France
1992,1994 Élaboration du Mémorial de l’Usine Ouest Lumière, Espace EDF, Puteaux, France
Copyright © 2024 OPLINEPRIZE
Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).