Halo
a propos
Le studio Kimchi & Chips (fondé en 2009) commence sa pratique par la reconnaissance que les arts, les sciences et la philosophie ne sont pas des disciplines distantes qui doivent être intégrées, mais agissent comme des cartes alternatives sur le même territoire, et que l’utilisation de ces cartes en tandem permet de naviguer plus facilement sur le territoire.
Leur série d’installations « Dessiner dans l’air » était une étude de la masse et de l’espace-temps. Il a réuni la mécanique relativiste d’Einstein, la philosophie bouddhique axée sur la durée et le fossé
entre la réalité et les images qui s’est transformé en un dilemme dans la politique occidentale contemporaine.
Cette série a abouti à l’oeuvre d’art publique Halo à Somerset House qui a ramené le soleil sur terre dans une alchimie enivrante de technologie et de nature. 99 miroirs robotiques reflétaient la lumière du soleil dans un nuage d’eau au plus fort de l’été pour créer des dessins à partir de la lumière du soleil sous le contrôle chaotique du temps et de la dynamique copernicienne.
Leur approche basée sur la recherche les a amenés à donner le «premier mot» sur un certain nombre de formats artistiques à la fois conceptuellement et dans l’exécution – en particulier dans les
domaines des images volumétriques dans le brouillard et de la projection 3D sur des formes non conçues. Par conséquent, ils sont devenus les premiers artistes coréens à remporter le prix de distinction à Ars Electronica signifiant leur importance dans le domaine des arts médiatiques. En publiant leurs techniques en ligne sous la forme de plus de 100 bibliothèques de code open source, d’innombrables autres praticiens ont adopté la compréhension du studio et l’ont incorporée dans leur propre travail
CV
2021
Halo, Gaze – National Museum of Modern and Contemporary Art, Seoul Gaze – National Museum of Modern and Contemporary Art, Seoul
2019
• Collective Behaviour, Performance – KPH Volume, Copenhagen
DK
• Line Segments Space – Negative Space, ZKM Center for Art and Media, Karlsruhe DE
2018
• 483 Lines Second Edition – Guangtang Art Museum, Beijing CN Light Barrier Second Edition – Xcelerator, Beijing
Times Art Museum, Beijing CN
• Halo – Somerset House Edmond J. Safra Fountain Court, London UK Acoustic Vessel Odyssey – SxSW Sony Pavilion, Austin US
2017
• Halo – Gwangju Design Biennale, Gwangju KR
• Light Barrier Second Edition – Ars Electronica, Linz AT Line Segments Space – QUAD Gallery, Derby UK
• 483 Lines Second Edition – Taoyuan Art X Technology Festival, Taiwan Light Barrier Second Edition – Digital Art Festival, Songshan Culture ParkTaipei Taiwan
2016
Light Barrier Third Edition – Asia Culture Centre, Gwangju KR
2015
• Lunar Surface The Incinerator – (B39), Bucheon KR
• Light Barrier Second Edition – STRP Biennale, Eindhoven
NL
• Light Barrier Second Edition – TodaysArtJP, Tokyo Japan
• 483 Lines Second Edition – ACT Festival, Asia Culture Centre, Gwangju KR
2014
• Line Segments Space and Link – Site Whanki Wave, Whanki Museum, Seoul KR
• Light Barrier – SIGNAL Festival, Praha CZ
• Line Segments Space (Molecular Cloud) – Scopitone Festival, Nantes FR Light Barrier – New Media Night, Nikola-Lenivets Art Park, Kaluga RU Lunar Surface – Artspace Geumcheon, Seoul KR
• Line Segments Space Install Workshop – Resonate, Belgrade RS 483 Lines – Jeju museum of Art, Jeju KR
2013
• Lit Tree – Open Creativity Open World, Seoul KR
• Line Segments Space – Da Vinci Idea, Artspace Geum • cheon, Seoul KR Lit Tree – Lux Light Festival, Wellington NZ
2012
• Assembly – Water Museum, Busan KR
• A Journey – Hack the City, Science Gallery, Dublin IE
2011
• Lit Tree – SIGGRAPH Asia, HK
• Link – User Generated Art, TETEM Kunstruimte, Enschede NL Lit Tree – The Creators Project, Seoul KR
• Link – File Festival, São Paulo BR
• Link – Athens Video Art Festival, Athens GR Lit Tree – Future Everything, Manchester UK
2010
Link – Design Korea, Seoul KR
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).