Plongez dans l’histoire de la création numérique et découvrez l’historique des lauréats qui ont marqué chaque édition du prix depuis les débuts d’OPLINEPRIZE.
2024
Prix du public
Chiara PASSA
Nominée par Maria Grazia MATTEI
Prix des curateurs
Donatien AUBERT
Nominé par Nils AZIOSMANOFF
Prix du jury nouveaux médias
Faye FORMISANO
Nominée par Jean-Jacques GAY
Chen BAOYANG nominé par Qiu ZHIJIE
Amélie BOUVIER nominée par Stéphanie PECOURT
Agnès GUILLAUME nominée par Gabriel V SOUCHEYRE
Lyes HAMMADOUCHE nominé par Emmanuel MAHÉ
Juan LE PARC nominé par Maurice BENAYOUN
Daphné LE SERGENT nominée par ORLAN
Vera MOLNAR nominée par Odile DECQ
Paula NISHIJIMA nominée par Blanca PEREZ-FERRER
Charlotte POUYAUD nominée par Alain FLEISCHER
Camille REIDT nominée par Margherita BALZERANI
Santiago TORRES nominé par Dominique MOULON
Wu ZIANG nominé par Chen WANG
2022
Prix du public
Evgeniy CHERNYSHOV
Nominé par Nils AZIOSMANOFF
Prix des curateurs
VIDYA-KELIE
Nominée par ORLAN
Prix des curateurs
Yann MINH
Nominé par Maurice Benayoun
Prix du jury nouveaux médias
Golnaz BEHROUZNIA
Nominée par Dominique Moulon
KIMCHI & CHIPS nominé par Daniel KAPELIAN
Jeremy GRIFFAUD nominé par Odile REDOLFI
Pierre PAUZE nominé par Mathieu VABRE
Paolo SCOPPOLA nominé par Maria GRAZIA MATTEI
ROBNESS nominé par Benoît COUTY
Yann TOMA nominé par Jean-Jacques GAY
Atsuhiko YASUDA nominé par Takuya NOMURA
2021
Prix du public
Sarah MEYOHAS
Nominée par ORLAN
Prix des curateurs
DISNOVATION
Nominé par Dominique Moulon
Prix du jury nouveaux médias
Sarah MEYOHAS
Nominée par ORLAN
Stéphanie ANDREWS nominée par Barry Threw
BEB-DEUM nominé par Nils AZIOSMANOFF
Manabe DAITO nominé par Takuya NOMURA
Paul DUNCOMBE nominé par Alain THIBAULT
Ismael JOFFROY-CHANDOUTIS nominé par Alain FLEISCHER
Jan Robert LEEGTE nominé par Dominique ROLAND
Yosra MOJTAHEDI nominé par Jean-Jacques GAY
Josefa NTJAM nominé par Bettie NIN
Claire WILLIAMS nominée par Stéphanie PECOURT
Mona YOUNG EUN KIM nominée par Blanche DE LESTRANGE
2020
Prix du public
Juliette DELACOUR
Nominée par Yoyo MAEGHT
Prix des curateurs
Justine EMARD
Nominée par Alain Thibault
Prix du jury nouveaux médias
Olga KISSELEVA
Nominée par Maurice Benayoun
Alia FARID nominée par Dominique JAKOB
Eva L’HOEST nominée par ORLAN
Claire MALRIEUX nominée par Dominique MOULON
Lucy MCRAE nominée par Diane PERNET
Michael SWIERCZYNSKIP nominée par Mélodie MOUSSET
Beatriz Helena RAMOS nominée par Primavera DE FILIPPI
Brigitte ZIEGER nominée par Boris GREBILLE
2019
Prix du public
Salomé CHATRIOT
Nominée par ORLAN
Prix des curateurs
Valery GRANCHER
Nominé par Primavera DE FILIPPI
Prix du jury nouveaux médias
Kim KOTOTAMALUNE
Nominée par Yoyo MAEGHT
Yu CAO nominé par Thomas ELLER
Krijn DE KONING nominé par Dominique PERRAULT
Jacques FLORET nominé par Sébastien RUIZ
Nathalie TALEC nominée par Ami BARAK
Du ZHENJUN nominé par Dominique MOULON
Andy PICCI nominé par Aleksandra SMILEK
Huang HSIN-CHIEN nominé par Michael SWIERCZYNSKI
2018
Prix du public
Esmeralda DA COSTA
Nominée par Tania MOURAUD
Prix des curateurs
Stéphane DEGOUTIN & Gwenola WAGON
Nominés par Esther FERRERI
Prix du jury nouveaux médias
Véronique JOURMARD
Nominée par JAKOB&FARLANE
Roseline DELACOUR nominée par ORLAN
Louise HERVE & Chloé MAILLET nominées par Matali CRASSET
Delphine LECAMP nominée par Jacques VILLEGLE
Marie LELOUCHE nominée par Alain FLEISCHER
Pia MYVOLD nominé par Julio LE PARC
Christa SOMMERER & Laurent MIGNONNEAU nominés par Catherine IKAM
Javiera TEJERINA nominé par Théo JANSEN
2017
Lauréat
Laurence DE LEERSNYDER
Nominée par Camille MORINEAU
Hugo ARCIER nominé par Carine LE MALET
Maurice BENAYOUN nominé par Dominique ROLAND
Charlotte CHARBONNEL nominée par JAKOB & MACFARLANE
Gregory CHATONSKY nominé par Dominique MOULON
Miguel CHEVALIER nominé par ORLAN
Bertrand DEZOTEUX nominé par Benedicte ALLIOT
Pierre Jean GILOUX nominé par Benedicte DE MONTBAZON
Felice VARINI nominé par Jean-Hubert MARTIN
Fabien ZOCCO nominé par Alain FLEISCHER
2016
Lauréat
Prune NOURRY
Nominée par ORLAN
Antonin AMY MENICHETTI nominé par Sandra HEGEDUS-MULLIEZ
Judith BAUDINET nominée par Christian GATTINONI
Clea COUDSY & Eric HERBIN nominés par Catherine IKAM
Caroline DELIEUTRAZ nominée par Dominique MOULON
Louise HERVÉ & Chloé MAILLET nominés par Genevieve FRAISSE
Adrien M & Claire B Nominés par Alexia GUGGEMOS
NONOTAK nominé par Gilles ALVAREZ
SMITH nominé par Alain FLEISCHER
Patrick TRESSET nominé par Alain THIBAULT
2015
Lauréat
Théo JANSEN
Nominé par Julio LE PARC
Sylvain COUZINET-JACQUES nominé par Christian GATTINONI
Jacques CRESPIN nominé par Dominique MOULON
Félicie D’ESTIENNE D’ORVES
nominée par Gilles ALVAREZ
Gun GORDILLO nominé par Catherine IKAM
Pierre GRANGÉ PRADERAS nominé par Raphaël CUIR
Pierre LANIAU nominé par Sandra HEGEDUS-MULLIEZ
Guillaume ROBERT nominé par Isabelle GAUDEFROY
Yann TOMA nominé par ORLAN
Hee WON LEE nominé par Alain THIBAULT
2014
Lauréat
Tomi NOTSANI
Yun AIYOUNG
Samuel BIANCHINI
France CADET
Pascal HAUDRESSY
Camille MORAVIAPia MYRVOLD
Esther SEGAL
Christophe WEBER
YAK
2013
Lauréat
Jeanne SUSPLUGAS
Nicolas AIELLO
Charles DREYFUS
Isabelle GIOVACCHINI
Patrice HAMEL
Lek & Sowat
Catherine NYEKI
Muriel RODOLOSSE
Baptiste ROUX
2012
Lauréat
Pierre DAVID
Audrey COTTIN
Morgane FOUREY
Katrin GATTINGER
Emmanuelle GIBELLO
Emeric LHUISSET
Mehdi MEDACCI
Pierre PETIT
Rero
Frédéric VAESEN
Sébastien VONIER
2011
Lauréat
Bernard LALLEMAND
Anne-Marie DUROU
Christophe AVELLA-BAGUER
Julie BADIN
Tia Calli BORLASE
Stéphanie CHERPIN
Miguel CHEVALIER
Antoine DOROTTE
Olga KISSELEVA
Laurent LE DEUNFF
Isabelle LE MINH
Pascal LIEVRE
Jeanne SUSPLUGAS
Yann TOMA
2010
Lauréat
Olga CHAGAOUTDINOVA
Emmanuel ARAGON
Eric BAUDART
Thibault BRUNET
Michel CAMPEAU
Jean-Marc COMBY
Laura COVACI
Alain DELORME
Robert FLYNT
Guillaume HILLAIRET
Martin LORD
Samir MOUGAS
Amandine PIERNÈ
Yann RABANIER
C. STÈPHAN
Yuan YANWU
2009
Lauréat
Marta JONVILLE
Emeline ABESOOL
Quinie AGUARAS
Cecile BEAU
Françoise BERTERO
Barbara BREITENFELINER
Hsia FEI CHANG
Gulschan GOTHEL
Kuiston HALLE
Bettina HUTSCHEK
Véronique LAMARE
Nadine LE PRINCE
Rustha LUNA POZZI-ESCOT
Caroline MOLUSSON
Pascale RALLION
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).