édition 2024
Découvrez ci-dessous les curateurs de cette édition 2024 !
invitée d’honneur
Odile Decq, est une architecte française. Son travail est un univers complet, au sein duquel se côtoient, s’interpellent, se répondent l’architecture, le design, l’art et l’urbanisme.
À son style direct, à sa personnalité affirmée et fantasque, répondent son architecture aux géométries audacieuses et ses créations innovantes dans tous les domaines où elle s’exprime.
Parmi les réalisations architecturales de cette femme pionnière et passionnée, citons la BPO, le MACRO, le siège de GL Events, le FRAC Bretagne à Rennes, des maisons particulières très singulières qu’elle assimile à des oeuvres d’art et son dernier projet, une tour résidentielle à Barcelone « Antares ».
Il dirige l’organisation d’ISEA 2023, événement majeur de la scène internationale des arts numériques avec 60 pays participants. Il anime le séminaire « Créativité numérique et nouveaux imaginaires » à Sciences-Po et à l’Institut Mines-Télécom. Il anime Les Rendez-vous du Futur : plus de 160 émissions dédiées aux enjeux de transformation autour d’experts, artistes, chercheurs, philosophes ou entrepreneurs.
Il fait partie des « 100 personnalités constituant la Relève » sélectionnées par Les Echos en 2016. Il a reçu le grand Prix 2018 du « Forum Changer d’Ère » à la Cité des Sciences et de l’Industrie. Il est Chevalier des Arts et des Lettres.
Margherita Balzerani est une curatrice et critique d’art spécialisée dans l’art contemporain lié aux jeux vidéo et aux mondes virtuels. Elle a étudié l’histoire de l’art à l’Université de Rome La Sapienza et à l’Université de Paris IVSorbonne. Elle a travaillé au Palais de Tokyo à Paris et a dirigé des festivals d’art liés à la réalité virtuelle. Elle écrit sur des artistes contemporains et est membre de l’O.M.N.S.H.
Elle est actuellement directrice de Louvre-Lens Vallée, centre numérique agrégeant des startups à vocation culturelle situé à Lens dans l’ancienne école Paul-Bert.
Maurice Benayoun est un artiste plasticien art numérique, curateur et théoricien français. Il vit et travaille à Paris et Hong Kong.
Il est aussi cofondateur en 1987 de Z-A, entreprise laboratoire qui joua pendant 15 ans un rôle pionnier dans le domaine des nouveaux médias, de l’image de synthèse, de la réalité virtuelle et de la muséographie interactive.
Les travaux de Maurice Benayoun ont été largement récompensés dans les manifestations internationales et exposés dans les grands musées internationaux.
Avant de consacrer sa vie à l’invention des images (cinéma, photographie, installations), Alain Fleischer a étudié les lettres, la linguistique, la sémiologie et l’anthropologie.
Son immense oeuvre photographique et cinématographique a fait l’objet de plusieurs rétrospectives en France et à l’étranger.
Il a représenté la France aux Biennales internationales de Sydney (Australie) de Kwang-ju et de Busan (Corée), de La Havane (Cuba).
Il est aussi l’auteur d’une cinquantaine de romans, recueils de nouvelles, essais sur la photographie et sur le cinéma. Après avoir enseigné à l’Université de Paris III, à l’Université du Québec à Montréal, et dans diverses écoles d’arts visuels et de cinéma, il est missionné par le ministère de la Culture pour fonder Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains, qu’il dirige depuis 1997.
Aux origines de synesthésie.com ou de Spamm.fr, Jean-Jacques Gay est directeur du festival accès)s( cultures électroniques (64).
Curateur, producteur, journaliste, membre de l’AICA et l’équipe CITU du Laboratoire Paragraphe/Paris 8. Réalisateur d’exposition, JJ Gay accompagne artistes et expositions qui interrogent les outils électro-numériques émergents et collabore ainsi avec divers institutions, fonds de dotation et publications françaises et internationales comme Artension, Optical Sound, le Fresnoy, l’ADAGP, eTopia, HKcityU.
Emmanuel Mahé, chercheur en sciences humaines de l’EnsAD, se spécialise dans l’étude des nouveaux usages des technologies de l’information et de la communication, en se concentrant particulièrement sur les domaines du design exploratoire et des arts numériques.
Depuis une décennie, il s’investit dans diverses activités axées sur les interactions entre les mondes de l’art et des sciences.
Maria Grazia Mattei, journaliste, critique d’art et évangéliste numérique, étudie la culture numérique depuis 1982. En 1995, elle fonde Mattei Digital Communication, un centre de recherche sur les nouveaux médias.En 2005, elle lance Meet the Media Guru (MtMG), une plateforme pour promouvoir l’innovation numérique. MtMG a invité plus de 100 leaders d’opinion en Italie, dont Zygmunt Bauman, Edgar Morin, Manuel Castells et bien d’autres. En 2018, avec le soutien de la Fondazione Cariplo, elle crée MEET, le premier centre italien de culture numérique. MEET organise des rencontres, des expositions et des ateliers avec une perspective humaniste sur l’innovation numérique. En automne 2019, MEET ouvre son bâtiment au coeur de Milan.
Dominique Moulon est curateur indépendant, critique d’art et enseignant.
Titulaire d’un doctorat en Arts et sciences de l’art, il est membre de l’Association française des commissaires d’exposition (CEA), de l’Association internationale des critiques d’art (AICA) et de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. (OMNSH).
ORLAN pratique aussi bien la sculpture, la peinture, la photographie, la vidéo, ainsi que les installations, les performances, les biotechnologies et l’art corporel pour s’exprimer.
Féministe dans l’âme, ORLAN mène depuis les années 60 un combat contre la violence faite au corps des femmes et les stéréotypes dans lesquels la société les confine. De 1990 à 1993, l’artiste va plus loin dans la provocation, son corps devient un véritable support d’expérimentation et d’expression artistique. Reconnue pour sa contribution à l’Art Contemporain et au Féminisme. Elle reçoit le grand prix de l’e-Réputation 2013, organisé par Alexia Guggémos catégorie arts plastiques, qui récompense les personnalités les plus populaires sur internet avant Le Grand Prix International de l’Excellence Féminine en 2017
Depuis 2019, Directrice du Centre Wallonie-Bruxelles à Paris dont le mandat est de contribuer à promouvoir la création contemporaine et les signatures artistiques de l’ensemble des territoires d’expression créative de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Médiatrice culturelle expérimentée possédant une formation en histoire de l’art, qui met l’accent sur l’application des compétences pour établir, explorer et promouvoir de nouvelles connexions entre la culture pop, les nouveaux médias et les arts traditionnels.
Son parcours diversifié et ses compétences lui permettent de combler le fossé entre la recherche et une approche pratique et concrète des projets artistiques. Elle peut se targuer d’avoir planifié et coordonné des événements, organisé des expositions d’art contemporain, conçu et mis en œuvre des initiatives éducatives, analysé des politiques culturelles, facilité des dialogues interculturels, géré des budgets, collecté des fonds et traduit des recherches universitaires en projets de médiation concrets.
Senior Fellow à l’Institut de la Chine contemporaine et professeur adjoint mondial à l’Académie centrale d’art dramatique, Vice-président du China Literature Group, rédacteur en chef du China Literature Film, secrétaire adjoint du comité du parti du China Literature Group Expert du comité de conservation de la National Art Association in China
Artiste et commissaire d’exposition, née en 1969 à Zhangzhou, dans la province de Fujian, vit à Hangzhou et à Pékin. Hangzhouet Pékin. Il a commencé à participer à des activités d’art contemporain après avoir été diplômé du département de gravure de l’Académie des beaux-arts de Zhejiang en 1992.
Il est aujourd’hui vice-président de l’Académie centrale des beaux-arts de Chine, directeur de l’Association des artistes chinois, artiste invité de l’Institut d’art contemporain de l’Institut de recherche artistique de Chine et membre du Comité d’art expérimental de l’Association des artistes chinois.
Il est également le conservateur du pavillon chinois à la 57e Biennale de Venise en 2017.
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).