édition 2024
Découvrez ci-dessous le jury nouveaux médias de cette édition 2024 !
Historienne de l’art, spécialiste de l’art italien de la fin du XVIe siècle. Commissaire d’exposition indépendant pour différentes institutions dont le Domaine départemental du Château d’Avignon (en 2011). Successivement Conservateur à la Fondation Cartier pour l’art contemporain, à la Collection Lambert du Musée d’art contemporain à Avignon, Directrice du MIAM, Musée international des arts modestes, à Sète et Directrice du Pôle des arts visuels de Lauris, Vaucluse.Il fait partie des « 100 personnalités constituant la Relève » sélectionnées par Les Echos en 2016. Il a reçu le grand Prix 2018 du « Forum Changer d’Ère » à la Cité des Sciences et de l’Industrie. Il est Chevalier des Arts et des Lettres.
Thomas Cheneseau mène un travail avec les communautés artistiques 2.0 depuis plus de quinze ans. En 2011, lors du festival « Futur en Seine » à Paris, il se fait connaître en créant et en commercialisant le profil Facebook de Marcel Duchamp. Il a été un des initiateurs du projet « SuPer Art Modern Museum » en 2011, ainsi que commissaire pour le festival des Transnumériques à Bruxelles en 2012. En 2016, le ministère de la Culture (DRAC Nouvelle-Aquitaine) lui a confié la direction artistique de l’exposition « Unlike » à Poitiers, et il est commissaire associé du Festival acces)s( en 2020. En 2023 il devient directeur académique pour les écoles d’art, design, communication et événementiel du groupe GES-Eductive avec pour mission d’apporter de nouvelles compétences en IA, réalité augmentée, metaverse et web3.
Xiao Ge est une artiste, commissaire d’exposition et personnalité médiatique. Après 14 ans en France, elle est retournée en Chine en 2009 et vit aujourd’hui à Pékin.
Elle a une approche de l’art centrée sur l’humain, intégrant les perspectives culturelles orientales et occidentales et présentant une façon non dualiste et une vision ouverte dans sa pratique artistique.
Elle y a été commissaire d’exposition de nombreuses expositions internationales, tant personnelles que collectives. Elle a été aussi membre du jury de nombreux prix d’art et de médias.
En 2014, elle a rejoint Phoenix Satellite Television Groupe en tant que cofondatrice de Phoenix Art, rédactrice en chef et vice-présidente. En janvier 2024, elle a été nommée directrice du Phoenix Center.
Alexia Guggémos est une journaliste et critique d’art, spécialiste les stratégies de diffusion de l’art sur les médias sociaux. Elle est la créatrice du musée du sourire, premier musée virtuel créé en 1996. Sociologue du numérique, elle fonde, en 2011, l’Observatoire du Web social dans les arts et la culture. Celui-ci a notamment publié, en 2015, une enquête pointant le retard de la France dans l’exploitation des médias sociaux comme extension du marché traditionnel de l’art contemporain.
Daniel Kapelian cultive sa créativité électeique pour initier des projets au croisement des disciplines et des formes transversales. Il active un large réseau international de ressources, de collaborateurs et de partenaires. Depuis qu’il a commencé à s’associer à OMA Space en 2018, il a ouvert de nouvelles directions à explorer, de l’artisanat à l’art et à la technologie mélangeant des techniques primitives avec des outils numériques. En 2019, OMA Space a remporté la Google Art Residency pour produire la première installation immersive du studio au Mobilier National à Paris.
Curatrice, programmatrice et productrice spécialisée dans l’art visuel, numérique et sonore qui questionne les relations entre et au sein des écologies, des technologies et des sociétés, entre la matérialité et le numérique, dans un monde en constante évolution.
Responsable du développement des arts des nouveaux médias à Watermans Arts Centre à Londres.
Curatrice à WRO – Media Art Biennale à Wroclaw, où elle organise des expositions, des performances et des conférences.
Programmatrice et responsable des arts visuels, numériques et sonores à Mains d’Œuvres en Seine-Saint-Denis.
Directrice de production du 28e Symposium International de la Création Numérique ISEA2023 à Paris.
Vice-présidente du Collectif MU à l’origine de La Station – Gare des Mines à Paris.
Yvannoé Kruger est un commissaire d’exposition et directeur de POUSH.
Il rejoint l’équipe de programmation artistique de Jean de Loisy au Palais de Tokyo de 2011 à 2015, où il organise nombre de performances, festivals, concerts et installations. Il est fréquemment invité à participer à des conférences et jurys.
Après le lancement d’ateliers d’artistes à l’Orfèvrerie, il pilote la direction de POUSH et propose des expositions in situ et hors les murs comme à la Collection Lambert, au Pavillon Vendôme ou à la Monnaie de Paris. En tant que directeur artistique de Manifesto, il oriente les réflexions des programmes et des commandes artistiques pour des projets.
Sophie Lanoë dirige ëmisphères, l’incubateur de projets culturels.
Elle accompagne les professionnels de l’art dans leur stratégie et anime un écosystème culturel. Elle transmet son expertise à travers différentes conférences et formations dans des grandes écoles et différentes institutions.
Auteure du « guide annuel des prix de l’Art Contemporain. Un prix ça n’a pas de prix! » et « NFT: UNE MINE D’OR les acteurs, saison 1 ».
Ingrid Luquet-Gad est critique d’art.
Chargée de la rubrique art des Les Inrockuptibles, membre du comité de rédaction de Spike Art Magazine et correspondante pour Flash Art International, elle poursuit en parallèle un doctorat en art et théorie des médias à l’Université Paris 1 en co-direction avec l’Université Paris 8, consacrée aux stratégies d’autonomie dans l’art des années 2010.
Ses écrits explorent les transformations ontologiques et épistémologiques qu’apportent les nouvelles technologies, telles que reflétées dans le miroir que tendent aux temps présents les artistes.
Dominique Roland fait ses études à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. Depuis près de vingt ans, il dirige le Centre des arts d’Enghien-les-Bains, scène conventionnée Arts Numériques par le Ministère de la Culture. Il dirige également depuis 2005 la Biennale Internationale des arts numériques : Bains numériques.
En 2007, il fonde le Réseau International des Arts Numériques (RAN), plateforme qui réunit 34 structures (théâtres, musées, festivals, pôle de compétitivité, universités, laboratoires de recherche)
Brice Roy est artiste numérique, philosophe des techniques et phénoménologue. Spécialiste du jeu (vidéo), son travail aborde le rôle constitutif et constituant de la technique au sein des expériences ludiques. Il est actuellement directeur de l’ICAN, la grande école des jeux vidéo, de l’animation 3D, du design et de la création Web
Artiste audio et compositeur dont les pièces ont été présentées dans divers pays européens, au Japon, à Taïwan et en Corée du Sud, au Brésil, aux États-Unis et au Canada. Alain Thibault est actuellement directeur artistique d’Elektra, un festival dédié aux arts numériques, présenté annuellement à Montréal depuis 1999. Il est également directeur et commissaire de la BIAN, Biennale internationale d’art numérique, qu’il a fondée en 2012. Son exposition Physical/ité fut présentée au Musée d’art contemporain de Montréal en mai 2014.
Mathieu Vabre est un des fondateurs et directeur de Seconde Nature, association reconnue pour son engagement précurseur dans la création artistique contemporaine à l’ère numérique.
Aujourd’hui, co-directeur de Seconde Nature et Zinc, et spécialiste des relations entre arts contemporains et technologies, il assure la direction artistique de la Biennale CHRONIQUES. Commissaire d’exposition et producteur délégué, il a travaillé sur de nombreuses expositions et programmations internationales.
Jérôme VIlleneuve est directeur d’Hexagone et président de l’association Arcan (Association ressource pour la création artistique numérique), qui organise plusieurs événements autour des arts, de la science et du numérique, comme Negotium ou DN[A]. Titulaire d’un doctorat en « Ingénierie de la Cognition, de l’Interaction, de l’Apprentissage et de la Création », il est également chercheur au sein de la cellule « Arts Numériques et Immersions Sensorielles ».
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).