Essentia
a propos
Née en 1990 et originaire de Toulouse, Camille vit et travaille à Limoges.
Après avoir obtenu une Licence en Arts Appliqués et vécu aux États-Unis, elle choisit d’intégrer l’École Nationale Supérieure d’Art de Limoges où elle étudie le design et la céramique et obtient son diplôme en 2018.
Elle intègre ensuite le programme La Céramique Comme Expérience où elle poursuit son travail de recherche autour de la céramique, du verre et de multiples matériaux, alliant les techniques traditionnelles de fabrication aux nouvelles technologies, art et science.
Voyageuse perpétuelle, elle parcourt divers champs de la connaissance sans se soucier des frontières établies. C’est ainsi qu’elle développe depuis plusieurs années un travail collaboratif
avec une équipe de scientifiques spécialisés en biologie et en physiologie végétale.
Son travail la porte également vers des disciplines issues de l’industrie, d’où sa collaboration avec le chef du département Génie Mécanique Productique de l’université et d’autres établissements tels que des start-up, laboratoires ou entreprises de la région. C’est au grès de ses pérégrinations, de ses trouvailles et de ses rencontres que se construisent de nouvelles expériences. En croisant faits scientifiques, mythes, Histoire, à d’autres données, elle dégage des pistes qui interrogent notre perception et rapport au monde.
Ses dispositifs, dans leur dimension « fonctionnelle et fictionnelle », ont été imaginés pour interroger les rapports ambigus qu’entretient l’homme avec son environnement, la lace du vivant/du végétal place du vivant/du végétal dans notre société, ainsi que la
puissance des imaginaires engendrés par l’exploration de cette « nature perdue ».
Des récits d’aventure en tête, elle se projette dans des fictions qui engagent la création d’images d’une pluralité de mondes possibles, réels et imaginaires et donne forme à des projets nés d’une fascination pour les écosystèmes, à mi-chemin entre utopie et dystopie. La fiction et l’expérimentation prennent au même titre que le travail collaboratif, une place prépondérante dans sa pratique.
Aujourd’hui, Camille poursuit ses explorations, entreprend de nouvelles collaborations et développe son atelier.
Elle expose son travail dans divers lieux de diffusion en France comme à l’étranger. Ses pièces ont notamment été visibles dans des lieux tels que le CIAV de Meisenthal, le MIAM de Sète, le Musée National de Sèvres, la Caring Gallery, le Creative Hub Luxembourg, le Museum für Gestaltung de Zürich, et le Grand Hornu.
CV
Formation
2016 – 2018 DNSEP, Art option Design ENSA Limoges
2015 – 2016 DNAP, Design mention Céramique ENSA Limoges
2014 – 2015 Année préparatoire Prep’Art Sud
2009 – 2012 Licence 3 Arts – Appliqués Université Toulouse Mirail
Résidences
2019 – 2020 Résidence de recherche Laboratoire CCE, ENSA Limoges
2018 – Oct-Dec Conception/ Création Bernardaud, Manufacture Limoges
2017 – 2018 Conception de projet CIAV, Meisenthal
2016 – 2017 Résidence Wanglong Ceramics Jingdezhen, Chine
Prix
2019 New Worlds and Dimensions Telelink Awards for Contemporary Art Prix du public
Publications
2023 Catalogue de l’exposition Fait Machine, MIAM Sète, ISBN: 978-2-84975-741-3
2021 L’inventaire du vivant,Coédition Ensa Limoges/Naima, ISBN 978-2-37440-153-9
2020 Entre utopie et dystopie, créer un langage végétal, article en ligne: The conversation
2019 La Céramique Comme Expérience, édition intégrale, Coédition Ensa Limoges / Naima
2019 Catalogue de l’exposition Formes Vivantes, Musée national Adrien Dubouché
Cité de la céramique – Sèvres & Limoges, Editions Silvana / Cité de la Céramique
2018 La Céramique Comme Expérience, Vol 3, Silice & co, Coédition Ensa Limoges / Naima, ISBN 978-2-37440-079-2
Expositions
2022 – 2023
(01/04/2023. 31/12/2023) New Edge CIAV, Meisenthal, FR
(17/02/23. 12/11/23) Fait Machine MIAM, Sète, FR
(09/11/22. 07/05/23) Formes vivantes Musée National Sèvres, Paris, FR
(01/07/22. 22/07/22) Un été de porcelaine Condat-sur-vienne, FR
(06/06/22. 17/06/22) Tout ce que l’on pourra Caring Gallery, Paris, FR
(01/04/22. 26/06/22) Craft 3.0 1535° Creative Hub, Differdange, LU
2020 – 2021
(03/12/21. 03/04/22) Plant Fever II Museum für Gestaltung, Zürich, CH
(10/07/21.10/08/21) Dixsemblables Galerie de Hospices, Limoges, FR
(06/07/21.19/09/21) L’expérience de Suzhou – Part 2 La BOX &Co, Bourges, FR
(11/02/21.18/04/21) Silice & Co Galerie Surface, St-Étienne, FR
(21/01/21. 30/03/21) L’expérience de Suzhou – Part 1 La Fabrique POLA, Bordeaux, FR
(22/12/20) Entre chien et loup Exposition virtuelle à 360°, Musée du four des Casseaux / ENSA, Limoges, FR
(18/10/20.07/03/21) Plant Fever CID Grand Hornu, Hornu, BE
2018 – 2019
(08/11/19) He stands in an in-between place ENSA, Limoges, FR
where he can be seen
(09/10/19.10/02/20) Formes vivantes Musée National Adrien Dubouché, Limoges, FR
(11/04/19) New Worlds and Dimensions Telelink Awards for Contemporary Art
Plus 359 Gallery, Sofia, BG
(28/06/18.01/12/18) L’arbre de Darwin FRAC Artothèque du Limousin, Limoges, FR
(28/06/18.22/07/18) Corpus Composite CAUE, Limoges, FR
(25/06/18) Toutim ENSA, Limoges, FR
2016 – 2017
(21/07/17) POP à Cieux 19ème édition des Nuits Musicales de Cieux Cieux, FR
(27/06/17) VU Irrésistible Fraternité, Limoges, FR
(2016) STIMECA Ordre des Architectes, Limoges, FR
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).