a propos
Chen Baoyang, né à Hangzhou, Zhejiang en 1989, est une figure pionnière à l’intersection de l’art et de la technologie. Il a obtenu des maîtrises de l’université de Columbia et de la School of Visual Arts de New York. Il est actuellement membre de la faculté de l’Académie centrale des beaux-arts de Pékin, où il se spécialise dans l’art expérimental et la technologie. Il dirige également le Beijing Advanced AI and Data Art Lab.
La carrière de Chen est marquée par une intégration profonde de l’art et de la technologie, ce qui a conduit à des contributions significatives dans les deux domaines. Ses expositions personnelles ont été présentées dans des lieux prestigieux du monde entier, notamment au Zhejiang Art Museum, au K11 de Wuhan, au Cc Art Center de Shanghai, à la Quantum Gallery et à la Yang Gallery, ainsi qu’à la Cloud Gallery de New York.
Il a également organisé des expositions dans des institutions renommées telles que le New Museum de New York, le Ming Contemporary Art Museum de Shanghai, le Times Art Museum de Pékin et le Hyundai Motorstudio de Pékin..
Il a notamment reçu le Porsche Young Artist Award en 2019, le Hyundai Motor Blue Prize for Curating en 2020 et la présidence de MMEDIA AI+Art.
Depuis 2020, il est cocurateur de l’Exposition asiatique d’art numérique. Les contributions de Chen à la recherche ont été reconnues dans des conférences et des revues prestigieuses, notamment IJCAI, IEEE et ACM. En 2023, il a rédigé le livre blanc inaugural « AI+Art » pour la China Artificial Intelligence Society et a été sélectionné pour le Global Young Leaders Program de la Conférence mondiale de l’internet.
CV
Education
2016 MA Columbia University, New York
2014 MFA School of Visual Arts, New York
Award
2020 Hyundai Blue Prize
2019 Porsche Young Artist Award
2019 National Art Prize
Solo Exhibitions
2021 Spotty Crashcourse of Computation, Zhejiang Art Museum, Hangzhou, China
2021 Unproven Fallacy, JING Art Special Project, Beijing, China
2020 Unproven Fallacy, Quantum Gallcy, Shanghai, China
2020 Gold Record: Not NULL Constraint Failed, Cc Art Center, Shanghai, China
2019 How Many Legs does the Person in the Maze Have?, Art021 Special Project, Shanghai, Beijing
2018 Do Androids Dream of Electric Cows 2.0?, K11, Wuhan, China
2018 Looking Glass of Neon and Pine, Song Art Museum, Beijing, China
2017 Do Androids Dream of Electric Cows? Gallery Yang, Beijing, China
2016 The Framework, Cloud Gallery, New York, U.S.A
Group Exhibitions
2022 The Grand Canal As Epic On Earth, Zhejiang Art Museum, Hangzhou, China
2021 Vertical Take Off, The Galaxy Museum of Contemporary Art, Chongqing, China
2021 Super Fusion (Technological Co-Respondence), Chengdu Biennale, Chengdu, China
2021 Do Not Black Out, Ming Contemporary Art Museum, Shanghai, China
2021 Advance and Retreat of Globalization, Macau Biennale, Macau SAR, China
2020 Asian Digital Art Exhibition: World Processor, Beijing, China
2020 crypto_manifold, Chronus Art Center (CAC), Shanghai, China
Residences
2016 AICAD – Association of Independent Colleges of Art and Design; New York, USA
2015 Les Rencontres d’Arles Expositions, Gallerie Huit; Arles, France
2010 Cité Internationale des Arts; Paris, France
Curatorials
2018 Seven on Seven Beijing, Rhizome & EAST CAFA, Co-organizer
2017 After Us, K11 Art Foundation & New Museum; Shanghai, China; Assistant Curator
2017 Reconstruct System, Institute for Provocation (IFP); Beijing, China; Curator
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).