RIXC Art Science
a propos
Paula Nishijima est une artiste visuelle dont la pratique, axée sur la recherche, s’inscrit dans une approche transdisciplinaire. Elle tisse des liens entre les disciplines scientifiques, les théories décoloniales et les cosmologies non humaines. Son intérêt se porte sur le comportement collectif et auto-organisé des systèmes vivants et artificiels décentralisés, et sur la manière dont cela inspire des formes de relations plus collaboratives, durables et éthiques entre les humains, les non-humains et l’environnement.
Au cœur de la pratique artistique de Nishijima se trouve la relation entre les motivations individuelles et collectives. Elle explore la manière dont de nouvelles significations, valeurs et éthiques sont (co)créées à travers des processus participatifs et collaboratifs
dans le domaine de l’art. Elle examine les identités individuelles en tant que constructions humaines, sociales et culturelles historiques, encourageant leur remise en question et la construction collective de nouveaux modes de relation au monde. Son objectif est d’utiliser l’art pour offrir une expérience incarnée qui complète la compréhension théorique, aidant ainsi à rendre compte des nouvelles significations émergeant dans notre société technologiquement médiatisée. Ces transformations impliquent de nouvelles formes de relations éthiques entre les individus et les systèmes, pour lesquelles elle vise à passer de modèles de contrôle historiquement oppressifs à une production collective de pouvoir.
Sa recherche artistique se materialise à travers des médias numériques, tels que la vidéo, la photographie et les jeux.
Parallèlement, elle mène des recherches sur les biomatériaux, qui ajoutent une nouvelle dimension à ses œuvres d’art.
Elle est membre du collectif FRIEC, une plateforme mondiale d’art écologique urbain qui nourrit les relations culturelles entre l’humanité et la nature. Elle fait également partie de Translocalia, un réseau d’artistes, de conservateurs, de concepteurs et de professionnels de différents domaines qui planifient l’avenir à travers l’art. De plus, elle contribue au projet Luv ’til It Hurts, dirigé par des artistes, sur le VIH et la stigmatisation. Enfin, elle siège au conseil d’administration de l’Association néerlandaise d’esthétique (Nederlands Genootschap voor Esthetica).
Nominée par:
Blanca PEREZ-FERRER
Oeuvre choisie:
RIXC Art Science
Réseaux sociaux:
Site web:
www.paulanishijima.com
CV
EDUCATION
2018-2019_MA in Arts & Culture (cum laude)
Leiden University, Leiden, Netherlands
2005-2010_BA in Visual Arts
Universidade Estadual Paulista Júlio de Mesquita Filho, São Paulo, Brazil
BOURSES ET RESIDENCIES
2023 ARTeCHÓ – Art, Economy and Technology – Unleashing the potential of Crypto Art and other tech tools
• co-funded by the European Union, an initiative created by SERN – Startup Europe Regions Network (Belgium), Baltan Laboratories (Netherlands), FZC-Etopia Center for Art & Technology (Spain), Frankfurt School Blockchain Center (Germany) and MEET Digital Cultural Center (Italy).
2022 European Media Art Platform (EMAP)
• co-funded by Creative Europe, with residency at LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijón/Spain
2022 Translocalia Residency, Nicoletta Fiorucci Foundation, London/UK
• Grant from iPortunus Houses
PRIX ET NOMINATIONS
2022 Bio Art and Design (BAD) Award, Netherlands (nominee)
2020 Media Art Festival Friesland, Netherlands (nominee)
Expositions sélectionnées
2024 In Touch, IMPAKT, Utrecht, Netherlands (upcoming)
2024 ARTeCHÓ, ETOPIA Center for Art and Technology, Zaragoza, Spain (upcoming)
2023 Living Systems – Concepts of Natural and Artificial Otherness in Collective Habitats, Museum of Contemporary Art,
Zagreb, Croatia
2023 RIXC Art and Science Festival, National Library of Latvia, Riga, Latvia
2023 20th Media Art Biennale WRO 2023, Fungible Content, Wroclaw, Poland
2022 Plug-in Habitat, solo exhibition, LABoral Centro de Arte y Creación Industrial, Gijón, Spain
2022 Kin(d) Relations, Transpalette – Antre Peaux Centre d’art contemporain, Bourges, France
2021 Here and now, Media Art Festival Friesland, Leeuwarden, Netherlands
2020 Teachable Moment, curated by Mike Calway-Fagen, Stove Works, Chattanooga, Tennessee, USA
2019 Mutant Institute of Environmental Narratives, Matadero Madrid, Spain
Discussions, ateliers et conférences sélectionnés
2023 Gender, Technology and Power Networks, part of offDAC, ETOPIA Center for Art and Technology, Zaragoza, Spain
2023 Collective habitat augmentation – Enhancement, Kontejner, Zagreb, Croatia
2023 RIXC Art Science Festival, AI, Art and Climate Change, National Library of Latvia, Riga, Latvia
2022 Critical hiking: A journey through the Asturian forests with artist Paula Nishijima with architect Marlén López, from
Laboratorio Biomimético, and university professor and forest expert Jose Roces
2022 The Nonlinear Patterns of a Superorganism, talk with Tobias Seidl and Lavinia Filippi, Italian Cultural Institute, London, UK
2021 Innovate4cities, Conference by Unhabitat & Mayors4climate, online
2020 People of all species, also humans, Media Art Festival Friesland, Leeuwarden, Netherlands,
2020 Taboo – Transgression – Transcendence in Art & Science, The University of Applied Arts, Vienna/Online 26–28 November
2019 Workshop Game of Swarms, Mutant Institute of Environmental Narratives, Matadero Madrid, Spain2
Projets indépendants et réseaux
2023-ongoing
Member of the board of the Dutch Association of Aesthetics (Nederlands Genootschap voor Esthetica)
2020-ongoing
FRIEC Collective – Forum for Radical Imagination on Environmental Cultures www.thenatureofcities.com
2020-ongoing
Luv ‘til It Hurts luvtilithurts.co
2015-ongoing
Translocalia www.translocalia.com
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).