a propos
Inès Alpha est une artiste numérique parisienne de renommée internationale. Elle a commencé à expérimenter avec les nouveaux médias alors qu’elle travaillait dans les secteurs de la beauté, de la mode et du luxe en tant que directrice artistique. Désireuse d’élargir sa palette d’outils, elle a appris la 3D en autodidacte, passant des heures sur YouTube à explorer des tutoriels pour se perfectionner. De fil en aiguille, elle s’est retrouvée à collaborer à plusieurs projets, dont Baby F-16 et Meteociel, deux vidéos co-réalisées avec et pour le producteur Panteros666.
Ces opportunités lui permettront de découvrir les possibilités illimitées offertes par la production CGI et lui ouvriront les portes de nouveaux univers ; des mondes habités par des formes de vie
iridescente et peuplés de créatures holographiques. De là, elle approfondira ses recherches, fusionnant le maquillage et la technologie grâce à une démarche avant-gardiste qui deviendra son médium signature : le maquillage 3D. À travers cette pratique, elle questionne le self-empowerment à l’ère d’Internet en créant des récits futuristes et en développant des œuvres de réalité augmentée qu’un « robot pourrait porter au Gala du MET en l’an 3052 », dira l’influenceuse virtuelle Lil Miquela. Cependant, au-delà de leurs simples utilisations sur les réseaux sociaux, ses créations mettent de l’avant une vraie dimension critique et sociale.
En effet, Inès exploite les nouvelles technologies pour revisiter les concepts fondamentaux de la beauté. Se servant de corps et de visages numérisés comme support, elle repousse les limites de la cosmétique et propose des alternatives digitales à quiconque est en mal de confiance.
À l’aide de logiciels 3D et de la réalité augmentée, elle déploie une perspective à la fois décomplexée et ludique questionnant la place du corps quand celui-ci existe à la fois dans l’espace réel et virtuel. Cette approche progressiste déconstruit et enterre les idées préconçues sur les cosmétiques.
Ines est régulièrement invitée à donner des conférences comme à Us by Night à Anvers ou Pictoplasma à Berlin. Elle a collaboré avec les plus grands noms de l’industrie de la création tels que Prada, Dior ou Selfridges. Enfin, ses œuvres ont été exposées à l’international : pendant « Aquaria » au musée Maat de Lisbonne, à la galerie Art Mûr de Montréal et au musée Coreana de Séoul, plus récemment à la galerie Julie Caredda à Paris.
CV
Exhibitions (group show)
‘Soft Mutations’, ArtVers, curated by Diane Drubay Paris, 2024
‘Altaerna’, Co-curated with Anne Horel, Galerie Julie Caredda, Paris, 2024
Virtual Beauty, HEK, Basel, 2024
‘Forever Young’, MEET, Milan, 2024
Bideotikan, Bilbao, 2023
‘(in)Material’, MetaHaus, Paris, 2023
“échantillon de soi”, biennale Nemo, la Travsersée, Paris, 2023
File Festival, Museu do Amanhã, Rio De Janeiro, 2023
“Mundo Expandido”, Fundación Telefónica, Madrid, 2023-2024
AR biennale, NRW forum, Düsseldorf, 2023
Holoctopus at Young V&A, London, 2023-2024
“video club”, Le consulat Voltaire, Nuit blanche, Paris, 2023
Palais Augmenté 3, grand palais éphémère, 2023
“le miroir d’un moment”, Le Cube Garge, 2023
“machina organica”, Teatro del Canal, Madrid, 2023
“Hybr-iD”, Institut français du Nigeria, Discovery museum, 2022
TLN festival, Toulon, 2022
‘Fitting in’ Z33be, Belgium
‘Multiples’ The Caring Gallery, Paris, 2022
“Women of the world”, NFT NYC, 2022
“Very F****ing real Show”, museum of emptiness, ZikD, St. Gallen, 2022
SATELLITE, “the future of art experiences”, Sydney, 2022
“Au delà des pixels”, by 36degrés, Paris, 2022
“SET UP YOUR PROFILE”, Coreana Museum, Seoul 2021
‘Manifestations’, DutchDesignWeek, Netherlands, 2021, pic by Edwin Smits
Art Rock festival, St Brieuc, France, 2021
‘Alpha Manifestations”, Art mur, Montreal, 2021
Biennale du design graphique, Le signe, Chaumont, 2021
Digital Art Month, cadaf / Beaux arts mag / Studioasweare, Paris, 2021
Your automated divine reflection, with Anais Borie, MKG hamburg 2021
Harddiskmuseum, mmmad.art festival, Madrid, 2021
MFK, ‘SUPER’, Berne, 2021
Aquaria, MAAT, Lisbon, 2021
Hi Resolution, online, VNYE.com , 2020
Meta.Morf X, Trondheim Biennale center, Norway, 2020
Festival Maintenant, ‘Metamorphoses 3.0’, Rennes, 2019
Out of Print #2, ISO amsterdam, Amsterdam 2019
Homoinstagramus, EP7, Paris, 2019
Link in bio, MDBK, Leipzig, 2019
Non-Stick Nostalgia, MAD, New York, 2019
Face-up, Tate Modern, 2019
DeCode x Hervisions, Art Basel, CADAF, Miami, 2019
Out of Print #1, le coeur, Paris 2018
PRIX
Lauréate, 100 Femmes de culture, 2023
PRESS
“Inès Alpha, maquilleuse digitale : «Le maquillage 3D offre des possibilités d’expression infinies», Madame Figaro, 2024
“Cracking the code of phygital beauty”, thedigitalfairy.co.uk, 2023
“Je rêve du jour où tout le monde portera un e-makeup de fée sous-marine dans la rue », Fisheye magazine, 2023
“Augmented-Reality in your Face”, Gallery talk, 2022
“Filtre Instagram et danse avec Inès Alpha pour le festival ImPulsTanz”, étapes magazine, 2022
“toute une palette pour l’affirmation de soi”, Libération, 2022
“3D make-up artist Ines Alpha’s favourite Instagram filters“ Wallpaper, 2021
“Digital-only beauty: From gaming skins to Zoom makeup”, Vogue business, 2020
“Du make-up virtuel en 3D : Ines Alpha redéfinit les canons de beauté” Tracks (arte) 2020
“New gen bosses: Ines Alpha, the 3D artist creating digital universes never explored before” SCREENSHOT, 2020
“Five leading AR designers creating face filters for Instagram”, Dezeen, 2019
“ines alpha on becoming a 3D makeup artist”, Creative Lives in Progress, 2019
“Yes Filter”, Konbini, 2019
“ines alpha is leading the 3D makeup revolution”, Dazed magazine, 2019
“This AR designer turns Instagram and Snapchat filters into fine art” WIRED, 2019
“We need to dedramatize beauty”, It’s nice that, 2018
Conférences
Us by night, 2024
InMotion Playgrounds, 2024
Forward Festival 2023
Softer Copenhagen 2023
Huiput Festival, 2022
Vogue Ukraine, Kiev, 2021
NFF festival, Utrecht, 2021
Circolo del design, Turin, 2021
Forward Festival, 2021
Pictoplasma, Berlin, 2020
Nicer Tuesdays, London, 2019
événements 2024 / 2025
OFFF Barcelona
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).