64 Gallon Toter
a propos
ROBNESS est l’un des tous premiers crypto artistes au monde. Il fait partie des « Original Gangsters » (OGs), terme qui désigne les premiers artistes à avoir créé des oeuvres adossées aux blockchains
sous la forme de NFT (Non Fungible Tokens). ROBNESS est un artiste digital / crypto artiste depuis 2016, bien avant l’apparition des plateformes de tokenisation qui ont contribué à la démocratisation
des NFT. L’artiste a ainsi vécu, de l’intérieur, les bouleversements et la révolution qu’apportaient le cryptoart et les NFT dans le domaine de l’art.
Depuis ses timides débuts, où il créait des memes pour les « Rarepepe » (projet historique sur la blockchain Bitcoin), jusqu’à la création de sa propre collection de 11 111 PFP (photos de profil), Robness a participé activement, en tant qu’acteur et commentateur,
à l’évolution de la scène cryptoart mondiale.
En 2018, il est l’un des premiers artistes à contribuer au lancement des plateformes SuperRare et KnownOrigin, puis Rarible en 2020. Ces plateformes restent, à ce jour, leaders sur le marché des NFT.
Crypto artiste éclectique, ROBNESS a initié de nombreux styles et il a inventé de nouvelles approches pour le cryptoart. Il est le chef de file du #TRASHART, mouvement artistique qui a pris son envol lors de la suppression de l’oeuvre 64 GALLON TOTER’ de la plateforme SuperRare, cette dernière craignant des atteintes au droit de la propriété intellectuelle. Après 2 ans de débats idéologiques sur ce qu’est l’art dans les NFT, l’oeuvre de ROBNESS fut réintégrée par SuperRare en décembre 2021. Le #TRASHART compte des centaines, voire des milliers d’oeuvres créées en hommage à cet incident ou en
soutien à ROBNESS. Tout récemment, l’Avant Galerie Vossen a consacré une exposition exceptionnelle au #TRASHART, à Paris.
ROBNESS aime remettre en question les idées reçues et les conventions. Il s’amuse à proposer des oeuvres que l’on pourrait considérer comme provocatrices, comme « CRYPTOPUNK #2317 BURN FOOTAGE » (2021) ou « MCDONALD’S APPLICATION: ROBNESS V2
» (2022), mais qui, en réalité, questionnent les notions de valeur ou de pouvoir économique.
ROBNESS n’étant soumis à aucune convention, il a récemment décidé de contribuer au mouvement des PFP, à l’instar de projets très populaires comme les Cryptopunks et les Bored Ape Yacht Club. De cette idée est né sa dernière oeuvre, « DESKTOP STATUE SYSTEMS LTD », un projet de 11 111 NFT.
ROBNESS est connu dans l’écosystème des NFT comme un artiste à contre-courant des attentes du milieu, défiant les conventions ou constamment «incohérent » dans ses approches stylistiques et esthétiques.
En fait, on devrait plutôt dire qu’il s’en nourrit. Robness vit et travaille à Los Angeles.
CV
ROBNESS est un artiste qui aime travailler en s’affranchissant de toute convention.
Artiste digital, il utilise l’ensemble des outils numériques à sa disposition, sans préjuger de leur niveau de technicité. L’important est que l’outil soit cohérent avec l’intention créative, quel qu’il soit.
ROBNESS est tout d’abord reconnu comme chef de file du #TRASHART, un mouvement artistique unique dans le cryptoart. La pièce maitresse de ce mouvement, le « 64 GALLON TOTER » créé en 2019, fut réalisée en réaction aux critiques qui qualifiaient le travail de l’artiste de « trash » (déchet). A l’époque, ROBNESS travaillait avec un logiciel de glitch très populaire.
Scandalisés par l’usage de cet outil qu’ils considéraient trop « basique », de nombreux artistes et collectionneurs critiquèrent l’artiste et son travail. En réaction, ROBNESS poussa le trait jusqu’à la création de « 64 GALLON TOTER » (une poubelle), une réappropriation du symbole même du « déchet ». Au final, l’oeuvre sera retirée de la plateforme SuperRare.
Après 2 ans de débats sur la question de l’art dans les NFT et un soutien massif de ses pairs, l’oeuvre de ROBNESS finit par être réintégrée en décembre 2021.
Le #TRASHART est aujourd’hui devenu une source d’inspiration et compte des centaines, voire des milliers d’oeuvres créées en souvenir de l’incident ou en soutien à l’artiste. Tout récemment, l’Avant Galerie Vossen a consacré une exposition exceptionnelle au # TRASHART, à Paris.
ROBNESS est également connu pour avoir « brûlé » un Cryptopunk, l’un des PFP (photo de profil) les plus chers au monde. Pour cette performance artistique, l’artiste s’est filmé en train de détruire le NFT du
Cryptopunk qu’il venait d’acheter à cet effet, rendant alors impossible d’acheter ou de vendre cet objet numérique très prisé. Cette performance questionne la notion de valeur dans les NFT et interroge sur la désirabilité et l’attrait de certains actifs numériques devenus
de véritables objets de culte.
Questionnement et remise en question des conventions sont au centre de l’oeuvre de ROBNESS.
Dans cette lignée, l’artiste a créé « MCDONALD’S APPLICATION: ROBNESS V2 » début 2022, alors que le marché des NFT se tassait. Cette oeuvre fait écho aux nombreuses discussions et interrogations autour de l’entrée des grandes marques dans les NFT, comparée aux difficultés économiques de certains artistes.
Créée en 100 exemplaires, cette oeuvre s’est vendue en l’espace de 24 heures. Elle a eu une très forte résonnance dans l’écosystème NFT et a été achetée par des artistes et des collectionneurs reconnus, de Murat
Pak à XCOPY en passant par le Museum of Cryptoart et le collectionneur Tokenangels.
Tout récemment, toujours dans le but de s’affranchir de toute convention, ROBNESS a décidé de créer des PFP dans la lignée des très célèbres Cryptopunks et Bored Ape Yacht Club. « DESKTOP STATUE SYSTEMS LTD », un projet de 11 111 bustes de statues futuristes, a été créé en utilisant les réseaux antagonistes génératifs développés par le laboratoire de recherche Midjourney, en hommage au courant musical artistique
Vaporwave.
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).