a propos
Née en France en 1995, Bruxelloise d’adoption, Ethel Lilienfeld interroge dans ses oeuvres l’impact grandissant du corps virtuel sur le réel et sur la vie quotidienne.
Elle fabrique des images étranges qui exacerbent la tension entre le fantasme et la folie. Le travail d’Ethel Lilienfeld explore les questions des normes sociales, des standards esthétiques et les concepts d’identité et de genre. Le corps occupe une
place importante dans la plupart des propositions agencées par l’artiste. En combinant la technologie avec des techniques cinématographiques traditionnelles, Ethel crée des environnements visuels singuliers.
Si elle utilise la photographie, l’installation vidéo, ou le film, ses dispositifs n’en restent pas moins relatifs à la sculpture et le rapport à l’espace y est capital. Dans ses vidéos, Ethel Lilienfeld module avec les acteurs, les décors et les objets en puisant tantôt dans la fiction, tantôt dans le réel.
Après un master en arts visuels à La Cambre (Bruxelles) en 2020, Ethel Lilienfeld a obtenu un post-graduate au Fresnoy – Studio national des arts contemporains en 2023. Elle a récemment remporté plusieurs prix dont la Villa Albertine Grant / Étant Donnés Contemporary Art (2023).
Son travail a déjà été exposé dans des institutions prestigieuses à travers le monde, notamment la Biennale FotoFest (États-Unis), Ars Electronica (Autriche), le Musée de la Photographie (Belgique).
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CV
PRIX / RECOMPENSES
2023 Villa Albertine Grant / Étant Donnés Contemporary Art
2023 PrixFintroPrijs / Audience Award
2023 PrixFintroPrijs / Jury’s Second Prize
2022 Aide à la production, Fédération Wallonie-Bruxelles (laureate)
2021 Prix COCOF (Commission communautaire française), La Médiatine (laureate)
2021 Audience Award, Brussels Videonline Festival #2, LA CENTRALE (laureate)
2020 Prix Coup de coeur, Les amis de La Cambre group (laureate)
2020 Art Contest, « Female » October 2020 on Artjobs (selected)
2020 Prix Laurent Moonens (shortlisted)
EDUCATION
2021/2023 Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, FR.
2020/2021 AESS (teaching graduation) at ENSAV La Cambre in Brussels, in collaboration with the Royal Conservatory of Brussels, BE.
2015/2020 Bachelor and Master in the Sculpture department directed by Johan Muyle at ENSAV La Cambre in Brussels, BE.
2018/2019 Six-month exchange in Kuvataideakatemia, Academy of Fine Arts, Helsinki, FI.
2014/2015 La Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, Paris, FR.
2013/2014 Les Ateliers de Sèvres, Paris, FR.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2025 EMI (upcoming) From 13.02.2025 to 06.04.2025, at Le Botanique Gallery, Brussels, BE
2024 L’ETREINTE DES CRAPAUDS From 20.12.2024 to 26.01.2025, at Le Botanique Museum, Brussels, BE
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2024 BIENNALE CHRONIQUES
The Biennial of Digital Imaginaries, from 07.11.2024 to 19.01.2025, 21, bis Mirabeau, Aix-en-Provence, FR
2024 OVNi FESTIVAL COSMOPOLIS PRIZE
International Video Art Festival, from 29.11 to 01.12.2024, at Hôtel West-End, Nice, FR
2024 ARS ELECTRONICA
Ars Electronica Animation Festival, AI&Human.
From 04.09 to 08.09.2024 at Ars Electronica Center, Linz, Austria, AT
2024 I’M SORRY THAT YOU FEEL THAT WAY From 10.07 to 25.08.2024 at the G99 Gallery in the House of Arts in Brno, Czech Republic, CZ
2024 FOTOFEST BIENNIAL Critical Geography: FotoFest Biennial 2024 central exhibition From 09.03 to 21.04.2024, Sawyer Yards, Houston, US
2024 FOREVER YOUNG: THE DORIAN GRAY SYNDROME
2024 SAFRA’NUMERIQUES Festival of Digital Arts and New Technologies
2024 NOISE_MEDIA ART Noise, Turkey’s newest art fair
2023 THE FUTURE OF LIVING (with AI) Lecture series delve into the profound intersections of artificial intelligence, human creativity, and culture.
2023 LES HEURES SAUVAGES From 13.10 to 29.10.2023, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, FR
2023 PANORAMA 25
The annual meeting of the creation made in Fresnoy. From 22.09.2023 to 07.01.2024 at Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains, FR.
2023 HORS LES MURS – DON GIOVANNI Exhibition echoing the opera « Don Giovanni » by Guy Cassiers. From 05.10 to 15.10.2023 at Opéra de Lille, FR
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Eva L’Hoest (Liège, 1991, Belgique – vit et travaille à Bruxelles ) explore les façons dont toutes les natures d’images mentales, en particulier le souvenir et la réminiscence, trouvent à se re–matérialiser dans une forme technologique. Elle poursuit avant tout l’exploration de la mémoire et de son infime et étrange réalité subsistante. Pièces après pièces, l’artiste s’approprie les technologies de son contemporain pour révéler à la fois leur nature de prothèses d’appréhension du monde et leur potentiel en tant que médium artistique.
Son travail a été récemment présenté à la quinzième Biennale de Lyon, Lyon (France) curaté par le Palais de Tokyo, la Triennale Okayama Art Summit 2019 “IF THE SNAKE” curaté par Pierre Huyghe, Okayama (Japon), « Suspended time, Extended space » Casino Luxembourg (Benelux), « Fluo Noir » (BIP2018, Liege, BE), « WHSS » (Melange, Koln, DE), Mémoires (ADGY Culture Development Co. LtD., Bejing, CH), Trouble Water (Szczecin Museum, Szczecin, PL), « Now Belgium Now» (LLS358, Antwerp, BE), « Chimera : Marcel Berlanger, Djos Janssens et Eva L’Hoest» (Meetfactory, Prague, CZ), « Marres currents #3:Sighseeing » (Maastricht, NL).
Ses films ont été programmés récemment sous la forme d’une performance à la dernière édition du IFFR à Rotterdam, ImagesPassage à Annecy, le MACRo Museum à Rome, les Rencontres Internationales Paris–Berlin en 2018 ainsi que le Visite Film Festival à Anvers.
Mélodie Mousset (*1981, Abu Dhabi, vit à Zurich) utilise son propre corps pour cartographier, indexer et narrer un « soi » qui semble en métamorphose permanente, lui échappant dès qu’elle cherche à en prendre possession. Elle s’intéresse aux processus d’individuation biologiques, techniques, culturels, individuels et collectifs qui forment le corps. Ces questions anthropologiques et philosophiques prennent forme dans des vidéos, sculptures, installations, performances ou de la réalité virtuelle.
Dans le film Intra Aura Mélodie Mousset entreprend une recherche intense et de longue durée pour approfondir cet intérêt pour le corps, son intériorité phsychique et organique. Elle s’approprie des technologies de visualisation médicales (IRM, impression 3D), les met en rapport avec des rites chamaniques des « curanderos » Mazatèques qu’elle rencontre au cours d’un voyage au Mexique et les combine avec un travail plastique et filmographique.
Avec HanaHana, Mélodie Mousset prolonge cet intérêt pour une narration onirique, une curiosité pour la perméabilité des limites corporelles et un détournement artistique des technologies de pointe. En empruntant la forme du jeu interactif et collaboratif, cette œuvre de réalité virtuelle constitue un environnement fantastique immersif. Chacun.e peut générer des formes et laisser des traces de son passage dans ce désert habité par des sculptures archaïques où fleurissent des mains humaines de toutes tailles et couleurs. Les joueuses et joueurs peuvent se téléporter et multiplier leurs corps à l’extérieur d’eux mêmes et, en version connectée, interagir avec des joueurs qui se trouvent à d’autres endroits. L’espace d’exposition devient ainsi un espace partagé, à la frontière de l’intime et du public, virtuel tout autant que réel.
La combinaison de la musique envoûtante avec l’audio interactif, généré en temps réel par les activités et gestes des joueuses et des joueurs, est également une composante essentielle de cet environnement multi-sensoriel. Dernièrement, Mélodie Mousset fouille particulièrement l’aspect interactif et musical de la réalité virtuelle et cherche à développer un nouveau langage de programmation et d’expérience musicale.
La pratique de Mélodie Mousset s’inscrit profondément dans l’expérience d’un monde contemporain déroutant, défini par ce contraste entre le numérique et le corporel. Avec ses œuvres nous sommes amenés à nous questionner comment se positionnent, dans cet environnement de plus en plus dirigé par les technologies numériques, les corps humains physiques, réels, opaques, vivants, remplis d’organes, porteurs d’une intériorité mentale et psychique, avec des recoins riches d’imagination. Comme le dit l’écrivain et vidéaste américaine Chris Kraus : « Mousset’s associative process is so rich. She fully believes in her own imagination and the logical or alogical digressions that shape an inner life. » (424 mots)
– Claire Hoffmann
Justine Emard (née en 1987) explore les nouvelles relations qui s’instaurent entre nos existences et la technologie.En associant les différents médiums de l’image – photographie, vidéo, réalité virtuelle et performance -, elle situe son travail dans un flux entre la robotique, les neurosciences, la vie organique et
l’intelligence artificielle.
De la création d’un dialogue entre un robot androïde et une psychologue (Erika, film de recherche,2016), à la matérialisation de rêves en impressions 3D (Dance Me Deep, 2020), en passant par une performance avec un moine bouddhiste (Heavy Requiem, 2019), ses œuvres tissent de nouveaux récits, issus d’interactions humains-machines et de l’incarnation de données. Dans Co(AI)xistence (2017), elle met en scène une première rencontre entre deux formes de vies différentes : un danseur/acteur, Mirai Moriyama, et le robot Alter, animé par une forme de vie primitive basée sur un système neuronal, une intelligence artificielle (IA) programmée par le laboratoire de Takashi Ikegami (Université de Tokyo), dont l’incarnation humanoïde a été créée par le laboratoire de Hiroshi Ishiguro (Université d’Osaka).
Grâce à un système d’apprentissage profond, l’IA apprend de l’humain, comme l’humain apprend de la machine, pour tenter de définir de nouvelles perspectives de coexistence. Une esquisse des possibilités du futur apparaît dans Soul Shift (2019) et Symbiotic Rituals (2019), lorsque différentes générations de robots commencent à se reconnaître. Leur apparence minimale autorise une projection émotionnelle, en ouvrant un espace pour l’imagination. Le Japon, que l’artiste a découvert en 2012 et où elle continue de se rendre régulièrement, a sensiblement marqué son travail. Au cours de ses multiples séjours, elle a exploré les connexions entre sa pratique des nouveaux médias et la philosophie japonaise ; en particulier le shintoïsme, qui confère un caractère sacré à la nature. Cette pensée animiste, encore vivace à l’époque des technologies connectées, affleure dans Exovisions (2017), une installation composée de pierres, de bois pétrifiés, d’argile prise dans la roche et d’une application de réalité augmentée. Depuis 2016, elle élabore sa série photographique La Naissance des Robots (2016-2020), dans la perspective anthropologique de l’évolution humaine, entre archéologie du futur et robotique androïde. Depuis 2011, elle montre son travail lors d’expositions personnelles en France, Corée du Sud, Japon, Canada, Colombie, Suède et Italie. Elle participe également à des expositions collectives : 7ème Biennale internationale d’Art Contemporain de Moscou, NRW Forum (Düsseldorf), National Museum of Singapore (Singapour), Moscow Museum of Modern Art (Moscou), Institut Itaú Cultural (São Paulo), Cinémathèque Québécoise (Montréal), Irish Museum of Modern Art (Dublin), Mori Art Museum (Tokyo), Barbican Center (Londres).